DIMANCHE 1 AVRIL 2012
Nous arrivons à Colonia, la ville a l'air sympa, après 5 minutes d'attentes, nous prenons un taxi.
Arrivés à l'auberge, la jeune fille a l'accueil me dit que les mineurs sont interdits ici, je lui réponds que la réservation est faite depuis plus de 10 jours, et que personne de chez eux ne m'a envoyé de mail pour me prévenir.
Ils acceptent tout de même, mais à la question du pourquoi, elle répond que c'est parce que parfois, des clients rentrent saouls. Chacun s'organise comme il veut, mais personnellement, je préfère interdire l’alcool et l’état d’ébriété dans l’établissement que les enfants.
On nous propose une pizza partie pour le repas du soir, nous acceptons.
Nous prenons nos chambres, les enfants sont ravis d'avoir une chambre rien que pour eux.
Nous nous installons, puis nous allons faire un tour, et surtout manger, le trajet nous a donné faim.
Nous marchons en direction de la mer, nous avons l'auberge idéalement placée, à côté de la plage, du quartier historique, des commerces, de la rue principale, etc...
Nous allons jusqu'au bord de mer, l'eau est marron, comme partout ici, mais elle n'est pas sale, cela proviendrai des chutes d'iguazu, plus au nord, qui remue les fonds.
Nous voyons également des stands d’artisanats, et, à côté, un jardin d'enfants, mais avant tout, nous allons manger. Repas simple et bon.
Puis nous nous séparons, j'accompagnerai Laugan à l'aire de jeux, pendant que Mélodie fera le tour des artisans.
Nous la rejoindrons un peu plus tard, avant de retourner à l'auberge, ou Laugan et moi allons à la salle commune, là où internet est le plus puissant, lui pour jouer, et moi pour faire nos prochaines réservations, deux nuits a Buenos aires, et 5 autres à Cancun au Mexique.
Soudain, j'entends une musique venant de l’extérieur, et je me rends compte qu'elle est présente depuis un grand moment, mais que perdu dans mes recherches, je ne l'entends vraiment que maintenant.
Je sors, il s'agit d'un orchestre de percussion avec des danseuses, qui courent la ville.
Je retourne a l'auberge avertir Mélodie et nous ressortons à la poursuite de l'orchestre.
Quelques personnes nous ont précédés, et suivent le cortège. Le rythme est endiablé, des femmes de jeunes filles, dansent sur un rythme de samba, très sympas. Nous les suivons un moment.
Puis, a la vue de plusieurs bouteilles de whisky, et de vin que certains ingurgitent par litre, nous préférons rentrer à l'auberge, pas de risques inconsidérés avec les enfants.
Nous attendons 21h30, l'heure de la soirée pizza, mais pour rien, car faute de participant, elle a été annulée.
Il y a une caravane prés de l'auberge où nous allons manger, au menue Chivito, plat typique d’Uruguay, une viande très fine avec dessus un œuf, et encore dessus une tranche de jambon, accompagné avec des frites (tout pour le régime) certains sont avec de la salade, mais pas ceux la. Puis en dessert, un hot-dog, excellent, le meilleur que j'ai mangé jusqu'ici.
Puis retour a l'auberge.
LUNDI 2 AVRIL 2012
? au réveil, un peu de logistique, avec le linge a laver. Mélodie ne se sent pas très bien, mais nous partons tout de même nous promener dans la vielle ville.
Nous refaisons de jour le chemin fait hier soir avec le défilé.
La vielle ville est splendide, Colonia est une ancienne ville fortifiée, et ils ont conservé quelques vestiges du passé.
La ville est propre, et tranquille, un vrai bonheur de sillonner ses rues.
Nous visitons la basilique, simple, rien d'ostentatoire, ce qui nous change de la plupart des lieux de cultes visités jusqu'à présent.
Nous arrêtons pour manger, dans un restaurant sur la place centrale, puis nous continuons notre pérégrination à travers les anciennes rues.
Nous arrivons au pied du phare de la ville. Nous décidons de le visiter et de profiter de la vue depuis son sommet.
Le phare est très beau, il comporte deux étages. Les escaliers sont raides et très étroits, et je ne suis pas fâché d'arriver au premier niveau. La vue est déjà sympa d'ici dommage que la couleur de l'eau, soit marronnasse, ça gâche tout de même un peu l'ensemble.
Le premier étage est déjà assez haut pour moi, mais prenant mon courage à deux mains, je suis la troupe jusqu'à second.
Il me faut baisser la tête, et rentrer le ventre, une trappe minuscule donne accès au sommet, et une porte très basse donne sur l’extérieur. Nous sommes à 27 mètres de hauteur, et nous avons une vue magnifique sur la ville, et le port.
Nous redescendons les 118 marches qui nous séparent du plancher des vaches, ou je me sens déjà beaucoup mieux.
Nous ramenons Mélodie à l'auberge, car elle ne se sent pas bien. Une fois arrivés, Laugan préfère rester avec elle.
Je reprends tranquillement la balade, en arpentant les rues au hasard.
Un petit détour par le port. La ville est vraiment très belle, (et sûre),
Je retourne chercher les enfants pour le repas. Le soir, un groupe de musiciens, composé d'un percussionniste, d'un flûtiste et d'une chanteuse guitariste ont pris possession du salon, et interprètent des chansons en anglais. L'ambiance est sympa, et nous passerons un très bon moment.
La chanteuse ayant terminé son répertoire personnel joue les premiers accords de la chanson de Mike Brant, "qui saura". Je lui dis que nous en avons une version en français. Très gentiment, ils m'ont demandé de l’interpréter en m'accompagnant de leurs instruments. J'y ai pris beaucoup de plaisir.
À cette occasion, nous avons fait la connaissance d'une mère de famille argentine accompagnée de ses deux filles, qui nous ont beaucoup parlé de leur vie et de leur pays. Et Mélodie a eu droit à deux amies de plus sur face-book.
Très bonne soirée.
MARDI 3 AVRIL 2012
Ce matin, nous allons jusqu'au port acheter nos billets de bateau pour Buenos Aires pour le 5 avril. Puis nous prenons un taxi, pour nous rendre a la plaza de torro, afin de visiter les anciennes arènes de Colonia.
Nous y sommes en 10 minutes, elles sont en ruine, et un grillage est censé empêcher les gens d'y pénétrer. Nous ferons donc comme tout le monde, profiter d'une percée du grillage, pour y aller quand même.
Et nous ferons bien, car malgré le réel mauvais état du bâtiment, il reste magnifique. On imagine bien les fiestas, les corridas endiablées, les chevaux piétinant le sable de l’arène, le taureau haletant, etc...
Laugan, lui, imagine plutôt des combats de gladiateurs, et des lions rugissant se régalant de l'esclave qui passe..
Un lieu qui fait appel l'imaginaire de chacun.
Nous nous promenons un moment avant de reprendre un nouveau taxi pour le retour.
Nous allons manger un repas décevant, puis nous faisons la visite de l'aquarium de la ville.
La visite est rapide, car le bâtiment est minuscule, et mis à part deux petits aquariums contenant chacun un petit poisson produisant de l’électricité plutôt intéressant, les autres poissons sont ceux que nous mettons dans la bouillabaisse.
Nous retournons a l'auberge ou les enfants aurons le droit de faire leur travaux scolaires.
Nous ne sortirons que pour le repas du soir.
MERCREDI 4 AVRIL 2012
Dernier jour complet à Colonia, demain nous prenons le bateau pour Buenos Aires en début d’après-midi.
Les enfants fatigués se lèvent tardivement. Nous partons nous promener sur les fortifications de la vieille ville.
Ils ont gardé un pan de mur entier, la porte de l'ancienne ville, un canon, l'ensemble est plutôt bien conservé, les bâtiments autours sont du même ton, rien ne gâche le décor, hormis cette eau marron, de loin, on dirait un énorme banc de sable.
Je me suis renseigné en ce qui concerne la couleur de l'eau : tout d'abord, ce n'est pas une mer, mais un fleuve, et en effet, elle est polluée. Selon les Uruguayens, c'est de la faute aux Argentins de Buenos aires qui rejettent à la mer tous leurs déchets.
Nous continuons notre parcours par une rue célèbre de la ville, la rue des soupirs. Il s'agit d'une rue aux maisons colorées, aux portes basses (elles m'arrivent à hauteur des épaules).
Nous demandons à une commerçante, la raison du nom de la rue des soupirs. La raison est simple, dans un temps pas si reculé que ça, c’était la rue des prostitués.
Nous continuons à marcher jusqu'à atteindre la place principale, et trouver un restaurant, un groupe de musiciens qui tournent de restaurants en restaurants, viendra s'installer au notre le temps d’interpréter trois ou quatre tangos.
. Puis nous allons déguster une glace chez un artisan. Nous rencontrons un couple de jeunes gens dont un Français avec qui nous discutons un moment. Amoureux du voyage, il nous fera cadeau d'une citation de Paul Morand que nous trouvons particulièrement juste et adéquate :
"Voyager, c'est demander d'un coup à la distance, ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu."
Après cette sympathique rencontre, nous rentrons à l’hôtel, ou des écrits nous attendent.
Nous sortons pour le repas du soir, un énorme orage s’abat sur la ville, en plein repas toutes les lumières vont s’éteindre, toute la ville sera dans le noir total.
Nous rentrons à l'auberge, et évidemment, sans lumière, c'est beaucoup moins pratique pour faire les valises. Nous verrons bien demain.
JEUDI 5 AVRIL 2012
Derniers instants à Colonia, et en Uruguay. Nous finissons les valises, et nous allons faire une dernière balade dans la vieille ville.
Nous mangeons au même restaurant que la veille. Puis direction le port et Buenos Aires que nous atteindrons en 1 heure (je n'ai pas eu le temps d’être malade).
BILAN URUGUAY
L'Uruguay est un très beau pays, avec des habitants sympathiques et ouverts. C'est également vrai pour Monte vidéo, même s'il y a de l’insécurité, les personnes que nous avons rencontrés étaient ouvertes et amicales.
Les villes de Punta del este et Colonia, sont à découvrir, belles et amicales, mais dans un style complètement différent.
La première Punta del este, nous a plus par la personnalité des gens chez lesquels nous logions, mais également par la plage, les paysages, les musées.
Colonia est plus ancienne, la vielle ville est magnifique, le gens ouvert également, marcher à travers les rues est un vrai bonheur.
Difficile d’émettre une préférence pour l'une ou l'autre, je crois que si c’était à refaire, je ne changerai rien au parcours.
Une palme pour les Uruguayens gentils et souriants, tous en train de boire leur maté, une décoction d'herbe qui se boit dans une paille spéciale, selon les régions, on y rajoute de l'eau chaude ou froide, ou bien du sucre (c'est culturel dans toute l’Amérique du Sud.). Tout le monde se promène avec son verre spécial maté, sa paille et son thermos.
Nous avons goûté, c'est spécial, mais ici tout le monde homme ou femme (au-dessus de 12 ans) suce sa paille à longueur de journée.
Un point commun aux 3 pays que nous avons traversés en Amérique du Sud.
Ce sont des piètres bricoleurs, tout tient à peu près. On ouvre une porte, on a une chance sur trois pour que la poignée reste dans la main. Le robinet d'eau chaude est souvent aux couleurs de l'eau froide, et réciproquement. Les installations électriques sont souvent très limite. Je ne vous parle pas des cuisines qui vous tombent dessus dés que vous ouvrez une porte. Et dans certains hôtels (Pas uniquement les bas de gamme), il vaut mieux faire une prière avant d'utiliser l’ascenseur.
Bref, l’Amérique du Sud, un vrai poème.
Uruguay, une destination méconnue, et à faire.
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