PUNTA ARENAS
du 18 au 25 février 2012
JEUDI 23 FEVRIER (SUITE) Nous passons les premières fortifications de bois, et nous pénétrons dans le fort ; sur notre droite se trouve ce qui a sans doute était l'enclos des chevaux.
À gauche, les premières habitations, celle d'un commandant, des troupes, etc... Elles sont faites de bois, de boues, les murs sont épais, mais pas hermétique, le froid et le vent passe à travers.
Le fort a une vue sur deux cotés du détroit. C'est magnifique. Il y a beaucoup de vent, il fait froid. J'imagine à peine ce qu'a dû être la vie des hommes ici.
Il y a une seconde enceinte dans le fort, celle-ci est armée de canons, a l'avant, comme à l’arrière.
Nous visitons, les baraquements, la prison, les tours d'observation, il y a même une église.
Un monument dédié aux soldats se trouve derrière le fort. Puis le chemin continue et traverse une petite foret. L'endroit est magnifique, sauvage, et magnifique.
En fin d’après-midi, nous rebroussons chemin et rentrons à Punta Arenas. J'ai encore les images du fort devant les yeux, et j'imagine la vie de ses premiers occupants. Quelles vies.
Arrivés à Punta Arenas, 3 ou 4 chiens errants ont décidé de faire la course contre notre voiture, nous finirons seconds derrière un bon vieux bâtard.
Excellente journée
VENDREDI 24 FEVRIER 2012
Le matin, nous décidons d'aller voir les pingouins, après l'avortement de notre première tentative, nous ne nous avouons pas vaincus, et en tentons une seconde.
Malheureusement, la police bloque la route, suite soit à un incendie, soit un accident (nous voyons de la fumée au loin.) Décidément, les pingouins ne veulent pas de nous.
Pour le coup, nous allons nous balader en ville. Mais avant nous repassons à la zone franche afin d'acheter de nouvelles batteries de l’appareil photo, tant qu'il tient, nous le gardons.
Après le repas, nous rentrons à l'auberge.
Vers 15h, avec Laugan retenter les pingouins nous. Mélodie qui avait prévu de faire un footing avec Pablo préfère rester à l'auberge.
Par miracle, rien ni personne ne nous a empêchés de nous rendre à la réserve.
Nous faisons nos 40 km de route caillouteuse, et nous arrivons à un péage, non pas du centre, mais de droit de passage, car la route suivante est une propriété privée. Elle fait 12 km, et est toute aussi mauvaise que la première.
Très vite, nous avons notre première surprise.
Des charognards se sont posés sur les clôtures que nous longeons, et nous pouvons les voir de prés. Nous en verrons une bonne dizaine entre l’allée et le retour. Nous avons beaucoup de chances.
Le chemin nous emmène à travers la Pampa. Nous croisons des troupeaux de moutons, des nandous, la faune et les paysages sont incroyables.
. Nous arrivons enfin au parking de la réserve. Nous payons notre droit d'entrée (pas excessif) la personne à l'accueil nous avertit qu'il y a à peine une vingtaine de pingouins sur la plage, nous y allons tout de même, nous n'en avons jamais vus autant en liberté.
Nous commençons notre excursion à pied. Tout est bien indiqué. Des panneaux nous rappellent qu'ici, les étrangers, c'est nous, et que nous sommes en territoire pingouins, de respecter les lieux et les animaux.
Deux chemins s'offrent à nous (ils finissent par se rejoindre.). L'un menant en pleine pampa, et l'autre vers la plage, et c'est par là que nous commençons.
Soudain, Laugan se met à Hurler « Pingouin», je regarde autour de moi, et je le vois : il y en avait un à 2 mètres de nous, sur la terre ferme, en train tout bonnement de sécher au soleil en nous regardant passer.
Nous étions au zoo, et c’était lui le spectateur.
Nous continuons et nous arrivons sur la plage, à un poste d'observation.
Il y en avait une trentaine, des pingouins de Magellan, noir et blanc, complètement différents de ceux que nous avions vus en Nouvelle-Zélande. Voir des animaux dans leurs milieux naturels, et à l’état sauvage à toujours quelques choses d'extraordinaire, l'industrialisation arrivant, je ne suis pas sûr que les générations futures puissent en voir autant, enfin, j’espère me tromper.
Nous continuerons notre chemin, à travers la pampa, nous verrons quantités d'oiseaux, mais également d'autres pingouins, disséminés, de-ci de-là, en pleine végétation.
Il faut avoir l’œil pour les voir, mais Laugan est assez doué à ce jeu-là.
Nous reprenons le chemin du retour vers 17h30, il ne nous faut pas perdre de temps, car nous devons rendre la voiture avant 19h.
Nous ferons le plein de la voiture, et je déposerais Laugan qui préfère retourner à l'auberge.
Je rends la voiture, puis, je retourne prendre un cappuccino, là où je l'avais consommé le lendemain de notre arrivée.
Le patron me reconnaît, il me serre la main. Nous discutons un grand moment, il me demande notre adresse du site de voyage, il sera très sympa, il me donnera un stylo à l'effigie du café. À mon départ, il me souhaite bonne chance pour la suite de notre voyage.
Moment inattendu, très agréable.
Je rentre à l'auberge, les enfants ne veulent pas manger au restaurant. Ils mangeront à l'appartement, d'autant plus que Pablo fête ses 17 ans, et que les gâteaux sont de sortie.
Perso, j'irai au restaurant, mais avant, je retourne au caffe Corsini, ou j'offre un CD au patron. Il sera fou de joie, il appellera sa femme afin qu'elle nous prennent en photo, c'est incroyable. Le lendemain, je découvrirai qu'il m'a laissé un gentil mot sur le livre d'or de mon site dédié à la musique (ainsi que le loueur de voiture).
En règle générale, il y a une vraie gentillesse dans le regard des gens. (ne rigolez pas, lire dans le regard des gens et mon boulot.)
j'irais manger un excellent repas dans un restaurant que j'avais déjà testé (je trouve que les bons restaurants ne courent pas les rues au Chili), puis retour à l'auberge.
Je m'installe au salon afin de mettre les écrits à jour. Claudio, le père de Pablo, s'installe à côté de moi, et nous parlons une grande partie de la nuit. Il me parlera de son pays, il nous invite à lui rendre visite chez lui, puis il porte ses mains à son cou, et détache une chaîne avec un pendentif représentant une créature, debout. Il m'explique qu'il s'agit d'un talisman des Indiens Mapuche. Il faut le recouvrir de sel pendant une nuit, puis le porter au coup, il protège ceux qui le porte, la chaîne viens de son fils. Il me le met dans les mains et me l'offre. Je ne sais quoi dire, sinon, un grand merci. Il me regarde en souriant. Nous nous quittons.
Demain nous prenons le bus de bonne heure, nous avons 11 ou 12h de routes pour atteindre l'Argentine, et Ushuaia.
SAMEDI 25 FEVRIER 2012
7h30, les valises sont prêtes, et les taxis nous attendent. Pablo et ses parents se sont levés juste pour nous dire au revoir une dernière fois. Ils sont extraordinaires, je ne sais pas si nous nous reverrons un jour, mais ce serait avec grand plaisir.
8h15, nous montons dans notre bus, je m'endormirais une bonne partie du chemin. Nous nous arrêtons à Punta Delgada, ou nous prenons un Ferry pour traverser le détroit de Magellan en direction de la terre de feu. J'aurais l'occasion de voir un dauphin blanc et noir.
Je me rendormirai jusqu'à la frontière chilienne. Que nous franchirons après avoir pris un dernier repas très moyen.
BILAN CHILI
Nous avons vu 2 Chili, mais il y en a certainement plus.
Il y a tout d'abord la capitale, Santiago, inhospitalière, sale, violente. Celle que les Chiliens et les habitants de Santiago (tout au moins ceux que nous avons rencontrés) n'aiment pas. Je ne m'y attarderai pas dessus, je crois que c'est le pire endroit que j'ai jamais vu.
Mais il y a aussi la Patagonie, et la ville de Punta Arena. Voilà, le Chili que j'imaginais. Des gens simples et généreux, des regards francs et des sourires.
Ici, la vie est dure et il fait froid, mais le soleil est dans le cœur des hommes.
Mais c'est aussi des paysages extraordinaires, une nature préservée. C'est tout simplement magnifique.
Merci à tous ceux qui ont croisé notre route en ces terres hostiles.
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