Regards sur le Monde

 
 
BALI
(du 30 septembre 2011 au 18 octobre 2011)

LOVINA
(Du 30 septembre au 11 octobre 2011)


 
 

LUNDI 10 OCTOBRE 2011


    Aujourd'hui, dernier jour à Lovina, demain matin nous partons pour Canggu. Même si la journée va être aussi extraordinaire que les précédentes, elle nous laissera, j'en suis sur un goût amer. Bali, s'est des paysages, des senteurs, mais le plus beau reste les Balinais, accueillants, souriants, amicaux. Cet esprit du nord, beaucoup moins touristique que le sud, va beaucoup nous manquer. Les gens de la maison également, Wawan, Putu et Wiwin, qui ont fait le maximum pour nous faciliter notre séjour. Sans oublier Putu notre chauffeur qui s’évertuait à partager le peu qu'il avait.







    Je pense qu'il resteront graver à jamais dans nos mémoires. Et qui sait, peut-être reviendrons-nous un jour.

  Ce matin réveil très tôt, nous devons partir a la chasse (photographique) aux dauphins.

  6h, nos guides sont sur la plage avec leur bateau de pêche traditionnels. Nous embarquons.



    Les bateaux démarrent alors que le jour commence à se lever. Le paysage est magique, nous sommes pratiquement seuls sous la lumière d'un soleil naissant rouge éclatant.

    Nos pilotes naviguent un grand moment, je suppose qu'ils doivent franchir la barrière de corail pour arriver aux dauphins.

    Puis les moteurs ralentissent et le pistage commence. Les bateaux patrouillent sur plusieurs zones sans succès, nous apercevons au loin d'autres embarcations faire de même.

    Puis nos navigateurs accélèrent à nouveau, et s'approchent des autres embarcations, nous repérons plusieurs ailerons, les dauphins sont là. Il y en a tout un banc disséminé sur des distances plus ou moins longues.

    Nous apercevons les premiers sauts hors de l'eau. C'est magnifique. Maintenant, c'est la course pour être aux premières loges parmi tous les bateaux concurrents afin de satisfaire leurs passagers respectifs. Le moment est magique, et même si nous n'avions pas vus de dauphins, la balade aurais été tout de même magnifique. Mais ce n'est pas le cas, les dauphins sont bien là.



    Les poursuites se succèdent à un rythme effréné, puis au bout d'une heure, tout redeviens calme. Les eaux s'apaisent, les dauphins nous ont tiré leur révérence

    J'en reste sans voix. Je regarde les eaux, allez, encore un dernier. Mais non, ce ne sera pas le cas.

    Les bateaux prennent le chemin du retour. Puis ils s’arrêtent sans raison apparente au milieu du trajet.

    Ils nous montrent l'eau au-dessous du bateau, nous sommes au-dessus de la barrière de corail, le jour, c'est complètement levé depuis longtemps maintenant, et elle est visible depuis le bateau. Les photos que nous prenons ne refléteront aucunement ce que nos yeux voient. C'est tout simplement splendide.

    Les bateaux reprennent leurs routes, et nous déposent à bon port,



     Nous remercions chaleureusement nos deux guides quand une femme a l'accent germanique nous demande si l'on vient de voir les dauphins, et dans ce cas-là elle compte s'assurer les services de nos pêcheurs pour l’amener de suite.

     Non ma vieille, qu'est ce que tu crois, les dauphins ça ce mérite, c'est à 6h le matin qu'il faut y aller. Mais nous, on s'en fout, c'est fait.

     Nous rentrons à la villa. Encore sous l'effet de notre aventure. Nous prenons un bon déjeuné, la traque, ça creuse. Puis chacun vaque à ses occupations, en ce qui me concerne, je vais vérifier les ressorts du matelas. Ils sont parfaits. Repas du midi, puis nous feignantons pour changer.

    15H plage. Il y a un petit bateau à notre disposition, et nous en profitons.

Puis retour a la villa et direction la piscine.

    Ce soir, nous rendrons nos scooters (ça sent la fin, ce n'est pas bon). Nous resterons à la villa pour notre dernière soirée. La nuit est tombée depuis longtemps, je suis à l'ordinateur sur la terrasse au milieu des Geckos, les enfants jouent dans leur chambre, personne n'a envie de faire les valises. On dirait des gosses qui ont école le lendemain du dernier jour des grandes vacances. C'est très drôle quand on y pense.


MARDI 11 OCTOBRE 2011


    Nous y sommes, hier, nous n'avons pas eu le courage de faire les valises. Ce matin, on s'y colle. Wiwin nous a préparé le petit dej. Il est excellent comme d'habitude. Elle s'est trompée sur l'heure de notre départ, au lieu de dire 10h au chauffeur elle lui a dit 11h. On attend tranquillement dans nos chambres, au frais.
Le chauffeur arrive, Putu le veilleur de nuit est venus nous saluer pour notre départ. Aujourd'hui, il y a une fête pour la pleine lune, il est en habit de cérémonie. On se dit tous au revoir une dernière fois. J’espère qu'un jour, nous aurons la chance de pouvoir revenir.

    La voiture démarre, avec Ketut le chauffeur qui nous avez conduit depuis l’aéroport. Nous lui demandons s'il peut s’arrêter au même restaurant qu'à l'aller, à coté des rizières en terrasse, mais cette fois ci nous tenons a l'inviter. Il accepte gêné.

    Nous roulons 2 bonnes heures avant le restaurant. Le serveur fait bien comprendre à Ketut qu'il n'a pas sa place ici. Il veut nous mettre à une table, et lui seul à une autre. Nous insistons, Ketut mangera avec nous.

    Au cours du repas, il devra demander des couverts, car les siens ne seront pas installés au complet. Puis le repas se déroulera bien.

    En sortant, il nous remercie, en disant qu’honnêtement, il n'aurait pas eu les moyens de s'offrir ce restaurant (L'addition était de 20€ au total, et à ce tarif là, il nourrit toute sa famille pour 5 jours. Le salaire mensuel moyen d'un Balinais est de 100€. On comprend mieux la difficulté pour eux d'en dépenser 20 dans un seul repas.

    Nous lui disons que ce fut un plaisir pour nous de l'inviter et de l'écouter parler de son île.

    Nous arriverons à Canggu 1h après. Ketut nous quitte, mais avant nous lui donnons rendez vous pour d'en deux jours, afin de visiter cette partie de l’île.


 


BILAN LOVINA

    Fantastique, splendide, magnifique. Voici les 3 qualificatifs qui me viennent a l'esprit quand je pense à Lovina. Mais ce n'est rien comparer aux sentiments que me laissent les Balinais eux-mêmes. Accueillants, généreux, chaleureux, je manque de qualificatif à leur sujet.

    Bien sûr, il faut passer le choc culturel, et oublier les vieilles peurs occidentales. T'as un scooter, t'as pas de chaîne pour l'attacher....... Ici, pourquoi faire ?

    Tu es en panne d'essence sur la route, t'es tout seul, 3 voitures et 4 scooters s’arrêtent, ça y est, t'es cuit mon gars (personnellement, en France, c'est du vécu). Non, limite, ils se disputent entre eux pour savoir qui va t'aider.

    Tu vas dans une fête ou personne ne t'a invité. Pas grave, tu es le bienvenu.

    Tu marches dans la rue, tu croises 100 personnes 50 te saluent, toutes te sourient.

    Bref, une autre vie, ou l'angoisse ne l'emporte pas sur le reste, et pourtant vue la pauvreté ambiante, parfois, on se demande comment c'est possible.

    Ici il y des gens pauvres, très pauvres même. Mais il y a la solidarité également.

    Personne ne tend la main dans la rue, mais ça bosse, ça bosse dur. Le chauffeur que nous avions m'a rendu le billet du pourboire que je lui donnais. Pourtant, je vous assure qu'il en avait bien besoin. Bien sûr nous avons insisté et il l'a pris, mais son premier réflexe a été de le refuser.

    Un point noir tout de même (il en faut au moins un.) Les Balinais (de Lovina en tout cas) n'ont pas conscience que leur patrimoine est dans leur île, et par endroit elle a tendance à se transformer en poubelle, avec les sols et certaines rivières jonchés de papiers, de bouteilles ou de canettes vide. Rajouter à cela une municipalité défaillante à ce niveau, et sans doute une politique générale peu tournée vers l’écologie, et vous pouvez imaginez ce que cela peut produire a certains endroits. J'ose espérer que Lovina qui est en train doucettement de devenir (avec raison) un coin à touriste, va peu à peu faire les efforts afin de les attirer (les hôtels font des efforts dans ce sens.)


Lovina à bientôt, j’espère.

 

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