JEUDI 10 NOVEMBRE 2011
 

    Ce matin réveil à 7 heures, le temps que tout le monde soit prêt et nous allons déjeuner à 7h30. Nous discutons un moment avec la patronne de l’hôtel, elle nous demande notre destination, et nous indique le meilleur chemin, mais nous avons du mal à comprendre, notamment avec les noms des villages, que nous n'avons encore jamais entendus.

   Un homme d'un certain âge travaillant pour l’établissement, va chercher un énorme bouquin avec toutes les cartes routières australiennes. Il nous indique les villes ou passer. Nous les remercions de leur accueil et nous partons.

   Mélodie à envie de s'essayer à la conduite, nous sommes dans un passage immense, sans circulations, elle s'installe au volant. Comme c'est son premier essai de conduite, elle trouvera l’expérience difficile, mais commencer avec une voiture du gabarit de celle-ci, avec le volant à droite, et les vitesses automatiques et à gauche, ce n'est pas le plus facile non plus.

   Je reprends le volant. Il a plu cette nuit, il fait plus frais que la vieille et c'est une bonne chose.

   Très vite, nous apercevrons nos premier kangourous gisant sur la route, le charognard sont déjà occuper à déchirer les chairs.

   Ici l'homme a dû faire amis amis avec les aigles et les corbeaux. La nuit, les kangourous sortent du bush pour se rendre sur la route, les alcooliques et les inconscients percutent les kangourous avec leur voiture (qui deviennent des épaves). Et le lendemain matin, les aigles et les corbeaux survolent les routes et choisissent leur menu.

 

 

 

    Les paysages sont magnifiques, ils changent régulièrement. Encore une fois, nous avons l'impression que la route nous appartient, mis à part quelques Road-Trains, ces camions pouvant atteindre une longueur de 50 a 55 mètres, nous ne croisons personne. Nous verrons également nos premières autruches sauvages, dont certaines suivies de leurs autruchons.
 

 

 

 

    Notre GPS nous guide dans notre périple. Vers midi, nous apercevons un village, Grégory town, et nous décidons de nous y arrêter pour manger, mais dans le même temps, nous nous apercevons que la route que nous devrons emprunter après le repas est fermée. Nous verrons bien.

      Nous nous arrêtons au seul motel restaurant de la ville, et nous passons une commande de fish ans chips et d'hamburger. Nous posons la question aux employées du bar en ce qui concerne la route bloquée, mais elles ne peuvent pas nous aider.

 

 

 

 

    À la fin du repas, nous posons la question de l’itinéraire à un homme buvant une bière à la table voisine.

    Il nous confirme qu'avec la pluie de la veille, la route est impraticable, et nous indique le chemin pour contourner le problème, en fait, il nous fait rebrousser chemin sur 150 km, ce qui est une pacotille pour eux, qui envoient tous les jours leurs gamins dans une école à plus de 200 km de chez eux, ou qui font tous le jours un nombre de kilomètres incroyable, uniquement pour aller bosser. Nous le remercions.

   Quelques instants plus tard, il s'approche de notre table, et nous demande d'attendre. Il revient au bout de quelques minutes, avec le même livre contenant toutes les cartes d’Australie, que celui que nous avions vu le matin.

    Il nous indique sur le plan le chemin à prendre. J'avais bien compris, nous devons rebrousser chemin sur 150 km.

    Il referme son livre et nous le tend, il s’excuse qu'il soit abîmé, et nous le donne en souriant. Nous le remercions, et je veux lui offrir une bière, il la refuse, il vient juste d'en prendre une. Qu'à cela ne tienne, je rentre dans le bar et demande à la serveuse si je peux lui payer sa bière, mais il l'a déjà payée. J'en achète une, et demande à la serveuse de lui servir quant nous serions partit et quant il l'a voudra.

    Nous reprenons notre route, non sans un dernier salut au brave homme généreux.

    Nous avons fait une cinquantaine de Kilomètre, quand je regarde le niveau d'essence. Il ne nous reste plus que 3 barres à la jauge, je ne m’inquiète pas, car je sais qu'au bout des 150 km il y a une station, et nous avons assez de carburants pour y arriver.

 

 

 

 

    Nous roulons et très vite, une barre de la jauge disparaît, la pompe à essence indiquant la réserve s'allume et un décompte apparaît sur le tableau de bord IL NE NOUS RESTE QUE POUR 50 KILOMÈTRES D'ESSENCES. Je regarde mon compteur GPS (qui est extrêmement précis) IL NOUS RESTE 80 KILOMÈTRES A PARCOURIR AVANT LA STATION.

  Nous sommes au milieu du parcours, et nous n'avons pas vus de stations à Grégory town. Mais la route est déserte, et il passe une voiture toutes les 3 heures. Autour de nous, le soleil ardent, des kangourous, des buffles des crocodiles, des serpents, des scorpions, etc... Que du bonheur

Nous décidons de continuer notre chemin.

   Très vite, l'avant-dernière barre de la jauge disparaît, le compteur indique qu'il nous reste de l'essence pour 30 kilomètres Le conteur GPS m'indique 60 kilomètres restant à parcourir.

   La dernière barre de la jauge disparaît, seul reste allumer l'indicateur jaune d'urgence essence, et tout le tableau de bord commence a clignoter. Nous avons encore à parcourir 15 km. Nous croisons les doigts. Je serai seul dans la voiture, l'aventure serai drôle, avec les enfants, je rigole déjà beaucoup moins.


Plus que 10 km à parcourir, tout est au rouge sur le tableau de bord.

- 9 km allez un effort.

- 8 km allez Titine avance.

- 7 km pas de bêtise maintenant hein

- 6 km là, j'y crois plus, je me dis que nous allons nous arrêter là, maintenant

- 5 km c'est bien, allez encore un effort

- 4 km tu peux plus lâcher maintenant hein Titine

- 3 km fait pas l'andouille hein

- 2 km allez encore un effort et à l'arrivée, je t'offre un bidon d'huile tout neuf.

- 1 km si tu t’arrêtes maintenant, je ne te croirai pas

- 0 km NOUS SOMMES DEVANT LA POMPE A ESSENCE.


   Je fais le plein, et je fait un rapide calcul entre la capacité du réservoir, moins l'essence que je mets, il nous restait 2 litres dans le réservoir.

   Je pense que plus jamais nous n'oublierons de regarder régulièrement le niveau d'essence.


   Nous achetons dans la station de l'eau et des fruits, et nous sommes servis par un français, décidément, nous sommes partout en Australie.

 

 

    Nous reprenons la route. Le GPS c'est mis au diapason avec notre nouvel itinéraire, et nous roulons sur une route tout d'abord terre brûlée (un incendie s'y déroule au moment même de notre passage.). Puis le paysage change, l'herbe est bien plus verte, les vaches plus grasses, en même temps, le temps se couvre, et il pleut quelques minutes. Le ciel d’Australie est magnifique même par temps d'orage.
 

 

 

 

    Des panneaux nous accueillent dans l'Outback, maintenant, les paysages sont dignes des plus grands décors de western. Des rochers et des montagnes rouges font leurs apparitions.
 

 

 

    Nous ne voyons plus de Kangourous (ni morts ni vivants), il y a une partie de la nature qui a été ravagée par des incendies, mais la nature a repris ses droits sur une grande partie des terres.

    Un regard sur le GPS m'indique que nous devons rouler pendant plus de 700 km avant de bifurquer.

 

 

    Juste avant la tombée de la nuit, nous arrivons à la ville de Mount Isa (comme nous l'avez indiqué l'homme a Grégory town). Nous trouvons rapidement un hôtel, et après avoir fait des courses (fruits et eau) pour le lendemain, et un bon repas, nous irons nous coucher.